RADAR LANAUDOIS



14,9 % des élèves lanaudois ont quitté le secondaire en 2021-2022 sans diplôme ni qualification1.

MRC de D’Autray

27,8 % des élèves de la MRC de D’Autray ont quitté le secondaire en 2021-2022 sans diplôme ni qualification1.


Faits saillants

Le taux de sortie sans diplôme ni qualification de la MRC de D’Autray montre que l’indicateur est en hausse (sexes réunis, filles et garçons) après avoir connu une baisse durant plusieurs années. Chez les garçons, le taux connaît une remontée en 2020-2021, comparativement à 2017-2018 (+18,8 %). Chez les filles, on observe également une hausse depuis 2019-2020, le taux passant de 14 % à 19,6 % au cours des cinq dernières années (+40 %). Il est à noter qu’il y a eu absence d’épreuves uniques en juin 2020 et juin 2021 en raison de la pandémie de COVID-19, ce qui pourrait avoir eu une incidence sur les taux de sortie sans diplôme.

MRC de Joliette

19,9 % des élèves de la MRC de Joliette ont quitté le secondaire en 2021-2022 sans diplôme ni qualification1.


Faits saillants

Le taux de sortie sans diplôme ni qualification des garçons de la MRC de Joliette est instable depuis 2017-2018, connaissant des hausses et des baisses. Toutefois, le taux le plus récent, soit celui de l’année scolaire 2021-2022, a connu une hausse comparativement à celui des deux années précédentes. Chez les filles, le taux semble en constante diminution depuis 2017-2018, passant de 17,1 % à 13,9 % (-18,7 %), à l’exception de l’année 2020-2021, où l’on observe une hausse. Il est à noter qu’il y a eu absence d’épreuves uniques en juin 2020 et juin 2021 en raison de la pandémie de COVID-19, ce qui pourrait avoir eu une incidence sur les taux de sortie sans diplôme.

MRC de L’Assomption

10,2 % des élèves de la MRC de L’Assomption ont quitté le secondaire en 2021-2022 sans diplôme ni qualification1.


Faits saillants

Le taux de sortie sans diplôme ni qualification a connu quelques fluctuations entre 2017-2018 et 2021-2022, notamment chez les garçons, passant de 13,2 % à 8 % pour ensuite remonter à 12,9 % l’année suivante. Chez les filles, les taux ont d’abord baissé, mais une hausse est observée à partir de 2018-2019. En effet, on note une forte hausse de 2017-2018 à 2021-2022 (+35,8 %). La situation quant au taux de sortie sans diplôme ni qualification des sexes réunis est similaire à celle des filles, passant de 8,7 % à 10,2 % entre 2017-2018 et 2021-2022 (+17,2 %). Il est à noter qu’il y a eu absence d’épreuves uniques en juin 2020 et juin 2021 en raison de la pandémie de COVID-19, ce qui pourrait avoir eu une incidence sur les taux de sortie sans diplôme.

MRC de Matawinie

24,1 % des élèves de la MRC de Matawinie ont quitté le secondaire en 2021-2022 sans diplôme ni qualification1.

Faits saillants

Le taux de sortie sans diplôme ni qualification pour la MRC de Matawinie tend à augmenter depuis les cinq dernières années, malgré quelques baisses. De plus, des différences notables sont observées selon le sexe. En effet, les garçons sont beaucoup plus touchés par le décrochage que les filles. Toutefois, au cours des cinq dernières années, c’est le taux chez les filles qui a connu la plus forte hausse (24,1 %), passant de 14,1 % à 17,5 %. Chez les garçons, on observe une hausse de 4,8 points de pourcentage (+18,8 %). Il est à noter qu’il y a eu absence d’épreuves uniques en juin 2020 et juin 2021 en raison de la pandémie de COVID-19, ce qui pourrait avoir eu une incidence sur les taux de sortie sans diplôme.

MRC de Montcalm

32,9 % des élèves de la MRC de Montcalm ont quitté le secondaire en 2021-2022 sans diplôme ni qualification1.

Faits saillants

Le taux de sortie sans diplôme ni qualification pour la MRC de Montcalm (sexes réunis, filles et garçons) tend à augmenter depuis les cinq dernières années, à l’exception d’une forte baisse observée chez les garçons en 2019-2020. Chez les filles, le taux connaît une hausse alarmante, passant de 13,5 % à 25,7 %, ce qui représente une augmentation de 90,4 % en cinq ans. Le taux de sortie sans diplôme ni qualification des sexes réunis a également augmenté de plus de 50 % au cours des cinq dernières années (+53,7 %), atteignant 32,9 %. Tel que mentionné précédemment, malgré une forte baisse en 2019-2020 (-30,7 %), le taux chez les garçons a atteint 40,4 %. Il est à noter qu’il y a eu absence d’épreuves uniques en juin 2020 et juin 2021 en raison de la pandémie de COVID-19, ce qui pourrait avoir eu une incidence sur les taux de sortie sans diplôme.

MRC Les Moulins

8,3 % des élèves de la MRC Les Moulins ont quitté le secondaire en 2021-2022 sans diplôme ni qualification1.


Faits saillants

Le taux de sortie sans diplôme ni qualification pour la MRC Les Moulins semble relativement stable malgré certaines variations au cours des cinq dernières années, notamment une hausse entre 2019-2020 et 2020 (sexes réunis, filles et garçons). Ce sont les garçons qui connaissant la plus forte hausse, le taux passant de 10,1 % à 12,1 % (+19,8 %). Chez les filles, le taux fluctue chaque année, connaissant des hausses et des baisses. Le portrait après cinq années démontre une hausse de 0,4 point de pourcentage, ce qui équivaut à un taux de variation de +9,5 %. En somme, le taux de sortie sans diplôme ni qualification des sexes réunis a connu une hausse de 1,3 point de pourcentage en cinq ans (+18,6 %). Malgré cette remontée, la MRC Les Moulins obtient le taux le plus faible (sexes réunis) de notre région. Il est à noter qu’il y a eu absence d’épreuves uniques en juin 2020 et juin 2021 en raison de la pandémie de COVID-19, ce qui pourrait avoir eu une incidence sur les taux de sortie sans diplôme.

Faits saillants

L’évolution du taux de sorties sans diplôme ni qualification de Lanaudière montre que l’indicateur est en hausse (sexes réunis, filles et garçons) après plusieurs années relativement stables. En effet, le taux le plus récent, soit celui de l’année scolaire 2021-2022, connaît une hausse comparativement à celui de l’année précédente. Chez les garçons, le taux tend à remonter depuis 2019-2020. Chez les filles, on observe également une hausse depuis 2019-2020 alors que le taux semblait en constante diminution depuis 2009, sauf quelques exceptions (2011-2012 et 2015-2016). Du côté des territoires, des différences notables apparaissent. En effet, les MRC du nord (D’Autray, Montcalm, Joliette et Matawinie) affichent les taux les plus élevés. Enfin, les garçons restent toujours plus touchés par le décrochage dans tous les territoires lanaudois et pour l’ensemble du Québec.

Explication et analyse

Le taux de sorties sans diplôme ni qualification mesure la proportion des élèves sortants du secondaire en formation générale des jeunes qui n’ont obtenu aucun diplôme ni qualification et qui ne sont pas inscrits dans un établissement d’enseignement au Québec pour l’année suivante2, 3. Parmi les élèves sortants, il faut inclure ceux ayant quitté le secondaire pour « […] d’autres causes que le décrochage comme l’émigration, la mortalité, la morbidité et la scolarisation à domicile » (p. 5)2.

Lorsque nous portons un regard sur cet indicateur, il est important de souligner que certains sous-groupes d’élèves présentent des taux plus élevés que la moyenne québécoise. En effet, certaines caractéristiques sociodémographiques et scolaires des élèves influencent le taux annuel de sorties sans diplôme. Le ministère identifie cinq sous-groupes : les élèves des territoires autochtones conventionnés, les élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA) avec un plan d’intervention, les élèves présentant un retard scolaire, les élèves immigrants de première génération et les élèves fréquentant une école publique de milieu défavorisé2.

Au secondaire, l’abandon du parcours scolaire avant l’obtention d’un diplôme ou d’une qualification est associé à d’importantes conséquences tout au long de la vie. Effectivement, les décrocheurs présentent des taux de chômage plus élevés et sont plus nombreux à bénéficier de l’aide sociale. Ils sont également plus nombreux à souffrir de troubles de santé physique et mentale. Le décrochage scolaire est aussi associé aux problèmes d’adaptation, à la délinquance et à l’exclusion sociale4.

Le décrochage scolaire est le résultat d’une interaction entre plusieurs facteurs individuels, scolaires, familiaux et socioéconomiques. À l’inverse, certains facteurs tendent à protéger du décrochage scolaire, notamment les compétences sociales; la coopération et la communication; l’empathie et les habiletés à la résolution de problèmes; la participation aux activités familiales, communautaires ou scolaires; le soutien social des pairs; et le sentiment d’appartenance à l’école (p. 166)5. La participation à des activités parascolaires, lorsqu’elle survient en fin de parcours, ferait aussi partie des facteurs favorisant la persévérance scolaire des jeunes du secondaire, principalement ceux en situation de vulnérabilité. Le rôle protecteur des activités parascolaires est particulièrement efficace lorsque ces activités présentent un caractère inclusif, c’est-à-dire lorsqu’elles sont ouvertes à tous les élèves, sans considération pour les performances académiques6.

Au sein d’un territoire, une plus grande proportion d’adultes de 25 à 64 ans qui ne détiennent aucun diplôme est associée à une plus faible diplomation des jeunes du secondaire. Il semblerait, en effet, que les parents scolarisés offrent un environnement physique, cognitif et émotionnel plus stimulant à leurs enfants, ce qui aurait une influence positive non seulement sur leur persévérance et leur réussite scolaires, mais également sur leurs aspirations et leur réussite professionnelle future7.

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  1. Les données portant sur la diplomation proviennent de la Direction des indicateurs et des statistiques du ministère de l’Éducation, initialement compilées par ÉCOBES – Recherche et transfert du Cégep de Jonquière et mises à jour par le CREVALE.
  2. Ministère de l’Éducation. (2021). Le taux de sorties sans diplôme ni qualification en formation générale des jeunes, méthodologie. http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/PSG/statistiques_info_decisionnelle/Methodologie-2018-2019.pdf
  3. Il est important de souligner que le taux de diplomation et de qualification après sept ans et le taux de sorties sans diplôme ni qualification ne sont pas des taux complémentaires; en ce sens, il est normal que les deux ne totalisent pas 100 %, car la méthodologie pour les mesurer est différente.
  4. Fortin et coll., 2004; Potvin et coll., 1999; Janosz et coll., 1997, cités dans Institut de la statistique du Québec. (2018). Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2016-2017 – Tome 2 : L’adaptation sociale et la santé mentale des jeunes. https://bdso.gouv.qc.ca/docs-ken/multimedia/PB01670FR_EQSJS_2016_2017H00F02.pdf
  5. Hanson et Kim, 2007; McNeely et coll., 2002; Resnick et coll., 1997; Rowe et coll., 2007, cités dans Institut de la statistique du Québec. (2018). Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2016-2017 – Tome 2 : L’adaptation sociale et la santé mentale des jeunes. https://bdso.gouv.qc.ca/docs-ken/multimedia/PB01670FR_EQSJS_2016_2017H00F02.pdf
  6. Dupéré, V., Archambault, I., Dion, É. et Janosz, M. (2014). Un examen détaillé des circonstances entourant la persévérance et le décrochage scolaires chez les jeunes de différents milieux. Rapport de recherche, Programme Actions concertées. Fonds de recherche Société et culture. https://frq.gouv.qc.ca/app/uploads/2021/06/prs_2013-2014_rapport_duperev_circonstances-jeunes.pdf
  7. Gaudreault, M., Morin, I., Simard, J-G., Perron, M. et Veillette, S. (2018). Les facteurs territoriaux de persévérance et de réussite scolaires au Québec. Les Sciences de l’éducation – Pour l’Ère nouvelle, 51(3), 37-60. https://www.cairn.info/revue-les-sciences-de-l-education-pour-l-ere-nouvelle-2018-3-page-37.htm