RADAR LANAUDOIS



En 2021-2022, 82,2 % des élèves lanaudois de moins de 20 ans ont obtenu un premier diplôme ou une première qualification au secondaire1.

Faits saillants

Après avoir connu une certaine stagnation de 2015-2016 à 2019-2020, le taux de diplomation et de qualification (sexes réunis) semble augmenter dans les dernières années. Malgré le fait que le taux des garçons reste inférieur aux taux lanaudois et québécois, il a connu une remontée notable depuis 2004-2005, passant de 59,7 % à 77,2 %. Chez les filles, une hausse est dénotée depuis 2019-2020. En outre, bien que la situation se soit améliorée, il subsiste tout de même des différences appréciables entre les filles et les garçons ainsi qu’entre les territoires de MRC de la région, où ceux du sud obtiennent les plus hauts taux. Dans ces territoires, les taux sont d’ailleurs supérieurs à celui de l’ensemble du Québec. Il est à noter qu’il y a eu une absence d’épreuves uniques en juin 2020 et juin 2021 due à la situation de la pandémie de COVID-19.

Explication et analyse

La diplomation s’inscrit dans l’un des trois grands volets de la mission de l’école québécoise : instruire, socialiser et qualifier2. Dans la poursuite de leurs études, les élèves québécois doivent avoir la possibilité d’obtenir un diplôme et d’intégrer une profession, peu importe la voie choisie au terme de leur formation. Il incombe donc aux établissements scolaires « […] d’offrir à chaque élève un environnement éducatif adapté à ses intérêts, à ses aptitudes et à ses besoins […] en offrant une plus grande diversification des parcours scolaires » (p. 3)2.

Le taux de diplomation et de qualification des élèves de moins de 20 ans est un indicateur permettant de suivre les avancées sur ce point. Dans le système scolaire québécois, le taux de diplomation et de qualification par cohorte de nouveaux inscrits au secondaire est utilisé; le terme cohorte correspondant à l’année scolaire de la première inscription de l’élève en première secondaire. Plus précisément, le taux de diplomation et de qualification est mesuré en établissant la proportion d’élèves d’une même cohorte ayant obtenu un premier diplôme ou une première qualification sept ans après leur entrée en première secondaire3, 4. Les diplômes et qualifications reconnus sont nombreux, autant à la formation générale des jeunes (FGJ) qu’à l’éducation des adultes ou à la formation professionnelle5. Cet indicateur inclut également les élèves ayant obtenu leur diplôme ou leur qualification cinq ou six ans après leur entrée au secondaire.

Cette mission de qualification de l’école québécoise s’accompagne de cibles quantifiables. En effet, le ministère de l’Éducation s’est fixé un objectif à atteindre d’ici 2030 : que 90 % des élèves de moins de 20 ans obtiennent un premier diplôme OU une première qualification au secondaire. Plus spécifiquement, le ministère vise à ce que 85 % de ces élèves obtiennent un premier diplôme (DES ou DEP)6.

La réussite scolaire constitue une priorité mobilisant l’ensemble de la population de la région de Lanaudière. Les acteurs provenant de différents milieux (éducation, santé et services sociaux, famille, jeunesse, emplois et affaires, villes et municipalités, etc.) travaillent en partenariat afin de mettre en place des conditions favorables à la réussite des jeunes lanaudois. Tous reconnaissent que cette réussite contribue au développement économique, social, communautaire et culturel de la région7.

Il existe de nombreux facteurs pouvant avoir un effet sur le rendement scolaire et la poursuite des études jusqu’à l’obtention d’un diplôme ou d’une qualification. Ces facteurs, aussi appelés déterminants de la persévérance scolaire et de la réussite éducative, peuvent être regroupés en quatre grandes catégories : les facteurs familiaux, personnels, scolaires et environnementaux (ou sociaux)8. Certains de ces facteurs augmentent la probabilité qu’un jeune persévère tandis que d’autres en diminuent la probabilité. Il est donc possible d’agir sur deux facettes de chaque déterminant, « […] soit en cherchant à en amoindrir la portée négative, soit en travaillant à faire apparaître ou accroître sa portée positive » (p. 2)9.

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  1. Les données portant sur la diplomation proviennent de la Direction des indicateurs et des statistiques du ministère de l’Éducation, compilées dans la plateforme CartoJeunes développée par ÉCOBES – Recherche et transfert du Cégep de Jonquière.
  2. Ministère de l’Éducation. (2006). Programme de formation de l’école québécoise : version approuvée. http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/dpse/formation_jeunes/prform2001.pdf
  3. Ministère de l’Éducation. (2021). Diplomation et qualification – Par commission scolaire au secondaire – Édition 2021. http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/PSG/statistiques_info_decisionnelle/
    pdf
  4. Il est important de souligner que le taux de diplomation et de qualification après sept ans et le taux de sorties sans diplôme ni qualification ne sont pas des taux complémentaires; en ce sens, il est normal que les deux ne totalisent pas 100 %, car la méthodologie pour les mesurer est différente.
  5. Pour le calcul de cet indicateur, le Ministère considère seulement le premier diplôme obtenu (diplôme d’études secondaires [DES] ou diplôme d’études professionnelles [DEP]) ou la première qualification (l’attestation de spécialisation professionnelle [ASP]; l’attestation d’études professionnelles [AEP]; l’attestation de formation professionnelle [AFP]; l’insertion sociale et professionnelle des jeunes [ISPJ]; le certificat de formation en entreprise et récupération [CFER]; le certificat de formation préparatoire au travail [CFPT]; le certificat de formation à un métier semi-spécialisé [CFMS]; le certificat d’équivalence d’études secondaires [CEES]; le certificat de formation en insertion socioprofessionnelle des adultes [CFISA]; et l’attestation de compétences [ADC]).
  6. Ministère de l’Éducation. (2017). Politique de la réussite éducative : le plaisir d’apprendre, la chance de réussir. http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/PSG/politiques_orientations/politique_reussite_educative_10juillet_F_1.pdf
  7. Lemire, L. et Payette J. (coll.). (2018, février). Décrochage scolaire, diplomation et qualification au secondaire, niveau de scolarité des adultes : où en sommes-nous dans Lanaudière? Centre intégré de santé et de services sociaux de Lanaudière, Direction de santé publique, Service de surveillance, recherche et évaluation.
    https://www.cisss-lanaudiere.gouv.qc.ca/fileadmin/internet/cisss_lanaudiere/Documentation/Sante_publique/Themes/
    Education_diplomation_et_decrochage_scolaire/Diplomation-Decrochage-VF.pdf
  8. Réunir Réussir. (2013). Pour agir efficacement sur les déterminants de la persévérance scolaire et de la réussite éducative : document de référence.
    https://www.reseaureussitemontreal.ca/wp-content/uploads/2015/08/doc_reference_determinants1.pdf
  9. CRÉPAS. (2014). Les déterminants de la persévérance scolaire : guide d’initiation, modélisation des concepts. https://crepas.qc.ca/medias/2020/12/Determinants_CREPAS_2014-10-28_SiteWeb-1.pdf