Pour réaliser sa mission (instruire, socialiser, qualifier), l’école tire avantage à faire appel aux parents et à la communauté. Dans sa planification, elle doit prévoir des stratégies qui vont en ce sens. En voici des exemples :
- Création d’un environnement favorisant le sentiment d’inclusion et la communication entre elle et ses partenaires[4];
- Promotion d’une approche participative où le personnel enseignant est préparé à travailler non pas uniquement avec des enfants, mais aussi avec des parents[5];
- Etc.
Par ailleurs, plusieurs recherches ont démontré l’importance pour l’école de partager avec la famille et la communauté une compréhension et une vision communes des rôles de chacun. Pour l’ensemble des acteurs, il importe donc de mieux exprimer les attentes et de se questionner sur les différents types d’implication à privilégier en fonction de la réalité des familles (scolarité des parents, revenus, nombre d’enfants, etc.), mais aussi auprès de la communauté[6].
Par conséquent, l’école doit adapter ses attentes envers les parents et doit valoriser leur rôle et leurs compétences en leur faisant vivre des expériences positives et en les outillant[7].
Il existe un consensus chez les chercheurs à l’effet que l’encadrement parental a un impact positif sur la réussite éducative des jeunes[8]. Lorsque les parents s’impliquent activement dans le parcours scolaire de leurs enfants (valorisation de l’éducation, suivi de leurs études, liens et communications avec le milieu scolaire, etc.), ils favorisent leur réussite (rendement scolaire, motivation à persévérer, développement d’habiletés sociales, d’intérêts et d’aspirations professionnelles, etc.).
C’est donc sans équivoque : la famille a un rôle primordial à jouer dans le cheminement scolaire de l’enfant, et les premiers éducateurs demeurent les parents[9], qui doivent comprendre qu’ils ont de l’importance dans l’éducation de leur enfant et qu’ils sont capables de les aider à réussir à l’école[10]. D’un autre côté, les parents tirent avantage à respecter l’expertise professionnelle du personnel scolaire (particulièrement celle des enseignants) et à tenir compte de ses exigences. Les parents doivent développer une relation positive et de confiance avec l’école. En somme, ils doivent accepter leur rôle de partenaire à part entière dans cette approche participative[11].
La communauté peut être représentée par différents types d’acteurs : les citoyens, les entreprises, les organisations communautaires et publiques, les villes et municipalités, les élus, etc. Tous doivent se partager la responsabilité de prévenir le décrochage scolaire chez les jeunes[12]. En effet, le décrochage scolaire est un phénomène multifactoriel et ses coûts sociaux sont bien réels : chômage, problèmes de santé, délinquance, exclusion sociale[13].
Par ailleurs, c’est en participant à la socialisation des jeunes qu’une communauté peut jouer un rôle dans leur réussite. L’acquisition de valeurs et d’attitudes pour le vivre-ensemble est une voie qui participe à cette réussite. C’est donc la formation de personnes responsables, capables de vivre en société et d’y jouer un rôle actif pour contribuer à son développement qui est visée.
De plus, la communauté peut aider et enrichir les écoles, les élèves et les familles à l’aide de ses ressources humaines, économiques, matérielles et sociales. De leur côté, les écoles, les élèves et les familles peuvent également être des sources d’aide et d’enrichissement pour la communauté, par exemple en s’impliquant dans certaines de leurs activités[14].